Les réseaux encodent couramment 8 bits de données dans 10 bits afin de permettre la récupération des données en cas d'erreur de transmission. Les réseaux par paquets - incluant la plupart des réseaux de données - ne se fient pas à un encodage "8/10": ils gardent une copie de toutes les données dans des mémoires. En cas d'erreur, le paquet de données correspondant est simplement retransmis. Les réseaux travaillent donc avec des copies et non des originaux.

Mais pour le stockage cette option n'existe pas : d'une certaine façon, nous stockons toujours des "originaux". L'entropie devient donc un problème encore plus important.

C'est pourquoi la plupart des solutions de stockage des données sérieuses sont basées sur l'ajout de bits. Ces bits extra peuvent être encodés dans le flux de données, un peu comme l'encodage "8/10", ou ils peuvent exister dans les copies des documents tels que les sauvegardes de sécurité ("backups"). Et pour encore plus de fiabilité, ces bits sont ajoutés à tous les niveaux de la transmission et du stockage.

Peu importe les méthodes de récupération des erreurs utilisées, il restera toujours néanmoins que les données "au repos" sont vulnérables à la dégradation entropique. Vos données ne sont jamais 100% en sécurité.

L'espace occupé par les bits
Les fans de techno adorent les chiffres positifs : GHz; noyaux; taux de transfert; temps d'accès.

Mais l'entropie des données est surtout concernée par des mesures négatives : MTTF; AFR; MTTDL; temps de reconstruction. Ces chiffres sont désagréables et le fait de réfléchir à la "mort" de nos données, nous nous ramène aussi toujours un peu à notre propre mortalité, ce qui n'est jamais très agréable.

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